Mea Culpa

Aujourd'hui, je suis mère d'une petite fille depuis plus de 7 mois. Une Mamma comme je le dis souvent car, comme beaucoup savent, je cultive la différence et l'originalité.
Aujourd'hui, le sommeil de ma petite fleur qui a jusqu'ici, toujours été acquis et facile me pousse à la remise en question, à la réflexion, à cette prise de recul.

Pardon.
C'est le mot qui me vient pour tout un tas de raisons.
D'abord, pardon à toi, ma fleur, pour ne pas avoir compris tout de suite tes besoins, pour manquer de compréhension, parfois, face à tes pleurs, nouveaux pour moi.
Pardon.
Pardon aussi à tous ces parents que j'ai pu juger parfois d'un simple haussement de sourcil en me disant, à l'époque: "Moi, je ne ferai pas comme ça !" ou "Une bonne claque ne lui ferait pas de mal !" (bah si en fait!) ou encore: "Il faut penser à soi des fois et le laisser pleurer, ça lui fait du bien !" (non plus). Ça, cette froideur, cette distance avec les choses que je pouvais avoir, c'était avant.

Avant que je tombe enceinte, que je lise des livres sur la parentalité positive, sur le "Lâcher prise" (le fameux) et sur les Violences Éducatives Ordinaires.
Avant d'avoir cette inquiétude constante pour ce petit être tant aimé pour qui je ne veux que le meilleur.
Avant d'être moi-même jugée par d'autres à mon tour sur mes décisions réfléchies, documentées, personnelles mais nouvelles pour certains.
Avant de sentir ces regards surpris, incompréhensifs ou même déçus sur moi.

Pardon aussi à vous, qui ne voulez ou ne pouvez pas être parents pour des raisons qui vous sont propres et que vous ne devriez pas avoir à exposer après chaque "Tu dis ça maintenant mais tu verras plus tard." ou "Ça viendra, fais-moi confiance." ou encore "C'est parce que tu y penses trop !".
Pardon à ceux qui ne veulent qu'un seul enfant de trop entendre "Dans 2 ans, tu auras oublié" ou "On en reparlera !".
Pardon de ne pas avoir été cette personne bienveillante, compréhensive, ce soutien dont tout le monde rêve.

Cette personne à qui on peut dire sans crainte de jugement: "J'en ai marre", "Je n'y arrive plus" ou simplement "J'ai peur".
Cette personne que j'aspire à être et que j'espère devenir un peu plus chaque jour.

Et puis... ... Merci !
Merci à vous tous, pour votre patience, votre  intelligence de ne pas répondre ou alors de manière réfléchie et détachée, parfois même amusée.
Merci aux personnes bienveillantes, merci à l'amour !


Avec Amour, Marina.


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